MATRISSE présente son exposition d’art digital TITRE.JPG : L’identité à l’ère numérique au sein de l’Espace Sorbonne 4, à Paris, du 13 au 20 janvier 2023 (entrée gratuite).
Territoire vaste aux médiums variés, l’art digital, aussi connu sous le nom d’art numérique, connaît ces dernières années une véritable montée en puissance. La création se fait par l’utilisation de techniques numériques qui incluent des logiciels, algorithmes, de la modélisation 3D, et beaucoup d’autres technologies qui produisent des oeuvres d’art visuelles, sonores, interactives et même virtuelles. Les artistes du digital peuvent donc travailler dans un large éventail de médiums, allant de l’abstrait à l’hyperréalisme, tout en explorant de toutes nouvelles formes de création artistique.
De l’animation à la performance en passant par la vidéo, l’exposition TITRE.JPG souhaite faire découvrir l’univers de cette scène artistique contemporaine à travers les oeuvres de trois artistes issues de différentes cultures asiatiques : Ysana Watanabe, Shiyi Li et Liu Entung. L’art digital en Asie connaît un véritable essor avec de nombreuses expositions et festivals organisés autour de cette forme d’art, notamment au Japon, en Chine, à Taiwan et en Corée du Sud. De par leur différentes pratiques artistiques digitales, ces artistes construisent des récits personnels autour de thématiques communes comme la vie quotidienne et l’identité.
L’identité est un concept qui définit qui nous sommes en tant qu’individus ; elle est en constante évolution au fil du temps et de nos expériences de vie. Elle permet à la fois de nous identifier à nous-même mais aussi aux autres, au sein d’un groupe. Le développement de la technologie et des réseaux sociaux ont profondément influencé notre comportement social et notre façon de communiquer avec autrui, ce qui a un impact sur notre identité personnelle et collective ainsi que sur notre perception des autres.
Habitué à exposer des artistes de la scène contemporaine asiatique, l’Espace Sorbonne 4 nous accueille pour une semaine, du 13 au 20 janvier 2023, avec un vernissage le 13 au soir. Ce sera la première fois que de l’art digital sera montré dans cette galerie, située en plein Quartier Latin et à proximité de nombreuses universités telles que la Sorbonne.
MATRISSE, c’est qui ? Un collectif de 7 étudiants de l’ICART en Marché International de l’Art, passioné.e.s d’art et ayant pour projet depuis septembre 2022 de monter une exposition mettant en avant la jeune scène contemporaine de l’art digital de manière indépendante.
Les artistes :
Ysana Watanabe
BAKU, vidéo, 2022
Née à Marseille en 1999, Ysana Watanabe étudie l’image et la mode à l’école Duperré à Paris, dont elle sort diplômée en 2021. En parallèle de ses études, elle suit pendant un an des résidences immersives à la Femis, l’amenant à faire dialoguer mode, design 3D, poésie, musique et cinéma. En 2020, elle écrit un premier essai au travers duquel elle s’interroge sur les différentes fictions cinématographiques qui abordent et incarnent les phénomènes d’anéantissement, depuis l’échelle de l’intime jusqu’à des phénomènes inédits tels que Fukushima. Elle s’intéresse également aux disparitions volontaires, phénomène social très présent au Japon, incarnant un leitmotiv pour la littérature et les fictions japonaises. Elle place l’évaporation de l’être humain au centre de ses narrations, abordant ce phénomène comme une possibilité de suivre ses personnages dans des lieux et des aventures inédites, lointaines et ambiguës, adoptant un genre de réalisme magique.
Shiyi Li
Enny One Will Love You, vidéo, 2021
Artiste chinoise née en 1995 et vivant entre Beijing et le Royaume-Uni, Shiyi Li est diplômée d’un Master en animation de la Birmingham Academy of Art. Elle s’inspire pour son travail artistique de ses expériences de la vie quotidienne, avec des médiums tels que la vidéo, l’animation ou l’illustration. Influencée par les artistes surréalistes, les anciens récits philosophiques chinois et la musique jazz contemporaine, elle explore la relation entre musique et arts visuels en créant des animations expérimentales. Le travail de Shiyi Li est le récit personnel d’une femme chinoise qui a récemment migré au Royaume-Uni. Elle explore des sujets qui se sont révélés à elle lors de ce choc culturel, comme la perte, la solitude, l’équilibre ou encore la renaissance.
Liu Entung
I Am Where I Am, performance, photographie & vidéo, 2021
Née en 1995 et originaire de Taipei, travaillant actuellement à New York, Entung Liu a obtenu un Bachelor d’art multimédia à l’Université des Arts de Taipei, ainsi qu’un Master en programme de télécommunications interactives à l’Université de New York. Sa pratique artistique multidisciplinaire est à l’intersection de plusieurs médiums comme la performance, la peinture, la photographie, la vidéo et la photo. Entung Liu remet en question la définition de l’existence d’une personne à l’ère des nouveaux réseaux sociaux et montre comment notre société dépend fortement de la technologie, ainsi que sa présence permanente pendant la récente crise sanitaire. Elle définit son travail comme un « miroir transparent » qui révèle les moments absurdes de la vie quotidienne. Entung Liu est intéressée par la façon dont les gestes du corps peuvent influencer la perception et la conscience du spectateur : elle pense que « la vie quotidienne est un théâtre, et le théâtre est la vie ». À travers sa pratique artistique, elle met en exergue les liens entre l’identité, la technologie, la nature et la vie.