« Mécanhumanimal », un titre bien intriguant pour cette rétrospective d’Enki Bilal… Mécanhumanimal propose la rencontre d’un créateur multimédia et visionnaire avec un lieu exceptionnel et une collection scientifique unique au monde. Un dialogue aussi inattendu qu’évident.
La Renaissance a conféré aux songes une importance extraordinaire. Pour les philosophes, les théologiens, les médecins et les poètes des XVe et XVIe siècles, en rêvant, l’homme s’évade des contraintes de son corps et peut entrer en relation avec les puissances de l’Au-delà, divines ou maléfiques. Loin des questionnements de notre époque marquée par la psychanalyse et renseignée par les neurosciences, cette conception fascine les artistes de la Renaissance, qui sont confrontés en outre à un défi majeur : comment représenter l’irreprésentable ? Selon le sujet, les périodes et les régions, ils ont apporté à cette question des réponses fort différentes, que l’exposition propose de réunir et de confronter.
Un couple d’amateurs d’art américains, amoureux de la culture française, a réuni pendant plusieurs décennies un ensemble exceptionnel d’oeuvres du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Les liens d’amitié tissés entre les propriétaires et le président des musées d’Orsay et de l’Orangerie permettent aujourd’hui la présentation de cette collection. Parmi celle-ci se trouve le septième panneau des Jardins publics d’Edouard Vuillard, dont le musée d’Orsay conserve déjà cinq des neufs panneaux, mais aussi des oeuvres de Bonnard, de Ranson, de Roussel, ainsi que plusieurs peintures envoûtantes de Vuillard ou encore des panneaux décoratifs de Maurice Denis ainsi que deux chefs-d’oeuvre symbolistes de Redon.
Loué par ses contemporains, Dante, Pétrarque et Boccace, admiré par Léonard de Vinci et copié par Michel-Ange, Giotto di Bondone (vers 1267-1337) a été perçu au fil des siècles comme l’auteur d’une révolution picturale sans précédent depuis l’Antiquité. Cette mutation radicale n’est pas seulement d’ordre stylistique, elle s’explique aussi par une attitude différente vis-à-vis du monde sensible que l’artiste entend restituer dans sa diversité et sa réalité tridimensionnelle.
Majoritairement originaires de Toscane, les Macchiaioli constituent à Florence dès les années 1850 un groupe d’artistes révoltés. Qui sont ces Macchiaioli au surnom intraduisible ? Littéralement des « tachistes », cette désignation péjorative est apparue dans la presse en 1862 à l’occasion d’une exposition, et le terme fut adopté par eux-mêmes. En rupture avec la tradition picturale néoclassique et romantique dominante, ils donnent un souffle nouveau à la peinture italienne ; leur volonté de trouver une nouvelle forme d’expression picturale en réaction à un art trop élitiste est une priorité absolue.
Événement très attendu, l’exposition «Dalou. Le sculpteur de la République» est la première exposition monographique consacrée à Jules Dalou (1838-1902). Elle devrait rendre à l’artiste sa place majeure dans l’extraordinaire mouvement qui porta la sculpture française du XIXe siècle au sommet, à l’égal d’un Rude, d’un Carpeaux ou d’un Rodin. Après une enfance parisienne modeste Dalou débute sa carrière sous le Second Empire. Mais elle est vite interrompue par la guerre de 1870 et la Commune de Paris à laquelle Dalou prend part. Contraint à l’exil, le sculpteur s’installe à Londres où il obtient un vif succès auprès des amateurs anglais. Il rentre en France en 1879, à la faveur de l’amnistie des communards.