La Bibliothèque Forney accueille la première rétrospective consacrée à Jossot, génie de la caricature de la Belle Epoque, notamment dans la revue illustrée « L’Assiette au Beurre ». Portrait et diaporamas sonores pour plonger dans l’oeuvre multiforme d’un artiste inclassable.
« Je ne suis d’aucune école ; je travaille dans mon coin. J’admire Degas et Forain ». — Toulouse-Lautrec 1891
Imprégné des théories impressionnistes sur la lumière et la couleur, de leur prédilection pour les scènes de la vie quotidienne et fort d’un trait puissant, Forain traite les thèmes de la modernité : champs de courses, scènes de rues, de cafés, de spectacles, lieux d’élégance et de plaisirs, soirées mondaines. « Guetteur de vérité », selon son biographe Kunstler, cet impressionniste de mœurs aime mettre en relief les dessous de la société de son temps. Il a su rendre le banal étonnant et dénoncer les tares et les ridicules de ses contemporains.
Dans l’Angleterre de la seconde moitié du XIXe siècle, en pleine époque victorienne, l’esthétique des peintres préraphaélites trouve de nombreux échos chez les photographes soucieux d’être reconnus en tant qu’artistes. Ceux-ci sont, comme les peintres, marqués par les écrits de John Ruskin, premier théoricien des préraphaélites. L’auteur y préconise un retour à la nature et à l’artisanat, se fait le défenseur d’une vision précise et exalte l’architecture médiévale à laquelle il attribue des hautes qualités morales menacées par l’industrialisation.
À l’occasion des 40 ans de l’Institut Gustave Courbet. « Le beau est dans la nature, et se rencontre dans la réalité sous les formes les plus diverses. Dès qu’on l’y trouve, il appartient à l’art, ou plutôt à l’artiste qui sait l’y voir. » Ainsi s’exprimait Courbet le jour de noël 1861 devant l’auditoire de jeunes artistes de son atelier éphémère de la rue Notre-Dame-des-Champs à Paris. En partenariat avec l’Institut Courbet, la Mona Bismarck Foundation rend hommage au Maître du Réalisme et à ceux qu’il a inspiré, en présentant, à travers leurs œuvres, les lieux et les êtres qu’ils ont peints et aimés.
En 1956, paraît chez Tériade la Bible de Marc Chagall, une suite de 105 planches gravées à l’eau-forte illustrant des épisodes bibliques. Les aléas de l’histoire auront en fait reporté de plus d’un quart de siècle l’achèvement de ce projet, dû originellement à une commande d’Ambroise Vollard. L’exposition retrace ce long processus de création, de 1930 à 1956, depuis la magnifique série de gouaches réalisée par l’artiste, en passant par les différents états de gravure où le motif se précise, jusqu’aux gravures définitives rehaussées à la main. Cette aventure aura des suites remarquables, dont la série des peintures monumentales du Message biblique.
C’est à Rome, dans la première moitié du XVIIe siècle, que l’histoire de la peinture de paysage commence. Jusque-là le paysage n’existe pas en tant que genre pictural à part entière : alors qu’il était considéré comme un simple élément de décor à l’arrière-plan, il gagne peu à peu en autonomie et devient le sujet principal. Il va désormais connaître un succès considérable dans les palais pontificaux et les collections de l’aristocratie. Les plus grands artistes, Carrache, Rubens, Claude Le Lorrain, Poussin… vont contribuer à l’émergence du paysage peint à travers différents types de représentations de la nature : vues idéales de la campagne romaine, marines, scènes antiques…