Du 17 février au 16 mai 2016
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Le Centre Pompidou Paris consacre une exposition à l’œuvre de Gérard Fromanger. Entre 1964 et 2015, à travers un parcours thématique composé d’une cinquantaine de peintures, de deux sculptures, d’une dizaine de dessins et d’un film, dans les espaces réunis de la galerie du musée et de la galerie d’art graphique, cette rétrospective inédite invite le public à découvrir les différentes expressions d’une dualité au cœur de l’art de Gérard Fromanger : la passion picturale et le souci du monde.
Le nom de Gérard Fromanger, sitôt prononcé, convoque pêle-mêle des images et des références, des thèmes et des figures : mai 68, des silhouettes rouges, des scènes de rue, Prévert, Godard, Deleuze, Foucault, le photoréalisme, la Figuration narrative, la peinture et la politique. Ces associations recomposent le décor et recréent l’atmosphère dans laquelle l’œuvre de Gérard Fromanger gagne une large reconnaissance dans les années 1970. Elles ne suffisent pas à définir le projet qui, par-delà les mutations fréquentes que l’œuvre a connues, et tout au long d’un demi-siècle, affirme sa permanence : une peinture ouverte sur le monde et en même temps pleinement consciente d’elle-même.
Biographie de l’artiste :
Gérard Fromanger naît en 1939 à Pontchartrain dans les Yvelines.
Entre 1957 et 1963, il étudie à l’académie de la Grande Chaumière et au cours du soir de la Ville de Paris avant d’entrer à l’École nationale supérieure des beaux-arts, qu’il quitte rapidement pour travailler dans l’atelier du sculpteur César.
En 1964, Fromanger remporte le premier prix de peinture du Festival d’Avignon et entre à la Galerie Aimé Maeght qu’il quittera en 1967.
En 1965, il présente au jury du Salon de la jeune peinture, qui le refuse, un quintuple portrait de Gérard Philipe, Le Prince de Hombourg, qui fonde son appartenance à la Figuration narrative. Les séries « Le Tableau en question » (1966) et « Paysages découpés » (1967) annoncent les propositions plastiques (coulures et libération de la couleur) que l’artiste développe par la suite.
En 1968, il expose au Salon de mai la première sculpture Souffle et il participe à l’Atelier populaire de l’École des beaux-arts de Paris durant les événements de Mai. En octobre, Fromanger montre devant l’église d’Alésia à Paris neuf Souffles. Qualifiés d’objets « interdits de stationnement », ils sont enlevés et détruits par la police ; le peintre et ses amis Jean-Luc Godard et Pierre Clémenti sont arrêtés.
En 1970, Fromanger remporte le premier prix de la Biennale de gravure à Tokyo avec l’album Le Rouge ; en découle une exposition itinérante de Sarajevo à Mostar, Ljubljana, Liège, New York, Montréal, Salerne, et Amsterdam. Une exposition personnelle lui est consacrée au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 1971, avec la série « Boulevard des Italiens » (catalogue d’exposition préfacé par Jacques Prévert et Alain Jouffroy).
En 1973, Fromanger expose la série « Le Peintre et le Modèle » à la Galerie 9 à Paris (catalogue d’exposition préfacé par Gilles Deleuze), et entre à la galerie Jeanne Bucher où il présente la série « Annoncez la couleur ».
En juin 1974, il participe au deuxième voyage d’intellectuels et d’artistes français en Chine et s’en inspire dans la série « Le désir est partout ». Sa première rétrospective a lieu au Musée d’Art moderne de ‘s-Hertogenbosch en Hollande, en 1975, année de l’exposition « Le désir est partout » chez Jeanne Bucher dont Michel Foucault préface le catalogue.
En 1977, il participe à l’exposition « Guillotine et Peinture : hommage à François Topino-Lebrun », au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou, ainsi qu’à l’exposition « Mythologies quotidiennes II » au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, exposition-manifeste de la Figuration narrative organisée par Gérard Gassiot-Talabot. Il rencontre en 1978 Anna Kamp à Berlin.
Entre 1983 et 1992 ont lieu plusieurs rétrospectives à l’étranger : à Sienne, à Caen, à Tokyo, en Afrique de l’Ouest à Bamako, Dakar et Abidjan, puis à Séville lors de l’Exposition universelle. Dix ans plus tard, en 2002, la Royal Academy of Arts (Londres) puis le musée Guggenheim de Bilbao exposent Souffle de Mai 68 dans l’exposition Paris, « Capital of the Arts, 1900-1968 ».
En 2003, le MAMCO de Genève consacre une exposition personnelle à Fromanger, intitulée « La guerre n’est jamais froide ». La rétrospective «Gérard Fromanger : l’imagination au pouvoir, 1962-2009 » est présentée en 2009 à Brasilia, puis à Rio de Janeiro.
En 2012, Fromanger inaugure les Capucins de Landerneau avec l’exposition « Périodisation 1962-2012 ».
En 2015, il participe à l’exposition « The World Goes Pop » à la Tate Modern de Londres.
Exposition : Gérard Fromanger – Rétrospective
Dates : Du 17 février au 16 mai 2016
Lieu : Centre Pompidou
Place Georges Pompidou
75004 Paris
Métro : Rambuteau (ligne 11), Hôtel de Ville (lignes 1, 11), Châtelet (lignes 4, 7, 11, 14)
Bus : lignes 21, 29, 38, 47, 58, 69, 70, 72, 74, 75, 76, 81, 85, 96
RER : Châtelet-Les Halles (RER A, B, D)
Parking : Parc autos payant : entrée par la rue Beaubourg et par la voie souterraine des Halles.
Horaires : Exposition ouverte tous les jours de 11h à 21h, sauf le mardi.
Plein tarif : 14 à 11 euros, selon période.
Tarif réduit : 11 à 9 euros, selon période.
Gratuit : Pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel) et les moins de 26 ans.