Du 9 novembre 2022 au 21 janvier 2023
Infos pratiques | Avis
La Maison du Japon à Paris consacre une exposition sur les relations des habitants de la ville d’Edo, qui deviendra Tokyo en 1868, avec les animaux et témoigne de la culture à laquelle cette coexistence a donné naissance. Le parcours présente plus d’une centaine d’estampes ukiyo-e, de peintures et d’objets du quotidien, pour appréhender la symbiose entre l’homme et l’animal, de même que l’attention portée à l’environnement naturel qui régnaient aux XVIII e et XIX e siècles dans la ville d’Edo.
Les liens entre les humains et le monde animal sont complexes dans une ville où la population compte plus d’un million d’habitants et toutes sortes d’animaux domestiques, d’élevage mais également sauvages. Les œuvres de l’époque d’Edo nous montrent des scènes avec le shogun (Chef militaire et civil) poursuivant cerfs et sangliers, ou chassant au faucon, ainsi que des montreurs de singes, des chiens errants, des bœufs de labour, des chevaux sacrés…
Les différents rôles des animaux sont abordés. Des chevaux militaires avec la vie de la noblesse guerrière, les bœufs utilisés pour le transport des marchandises des commerçants et le labour des paysans, ainsi que les animaux de compagnie (petits chiens et chats, rossignols et cailles, poissons rouges, ou encore grillons et criquets).
Les nobles pratiquaient souvent la chasse dans des zones riche en faune de la périphérique d’Edo. On y chassait principalement les grues, les oies et les canards. Lors des grandes chasses au cerf organisées par le shogun, cervidés, sangliers, lièvres et faisans sont privilégiés. Certains animaux sauvages sont associés à des croyances religieuses, comme le renard, qui serait le messager d’Inari, le dieu de la moisson. Les habitants d’Edo ont un lien profond avec la nature. La vie sauvage est un élément familier, étroitement lié aux croyances religieuses et aux rites saisonniers.
À partir du début du XVIIe siècle, Edo s’est rapidement urbanisée et les gens ont commencé à apprécier de nouvelles attractions. Des animaux rares, dont des paons et des perroquets en provenance de Chine ou des Pays-Bas, sont exposés dans des lieux spécifiques, ancêtres des zoos, et des boutiques proposent de se restaurer. Bientôt, la mode des animaux exotiques connaît un essor sans précédent. Alors que nous entrons dans l’ère Meiji (1868-1912), une période de modernisation et d’ouverture à l’Occident, le Japon construit des installations telles que des zoos et des hippodromes sur un modèle occidental.
A l’époque d’Edo, la nouvelle puissance financière de la classe commerçante stimule la naissance d’une véritable culture urbaine et le raffinement des objets du quotidien : les motifs décoratifs représentant des animaux évoluent vers une plus grande liberté de conception et des variations plus riches. A la fin du 19ème siècle, la symbolique des imprimés animaliers commence à s’estomper, et de plus en plus d’attention est portée au côté “kawaii” des animaux de compagnie.
Sources : MCJP
Visuel : Détail affiche de l’exposition, Trente-deux façons d’être : Être agaçante, Tsukioka Yoshitoshi, 1888, collection du Edo-Tokyo Museum.
INFOS PRATIQUES
Exposition à Paris : Un bestiaire japonais – Vivre avec les animaux à Edo-Tokyo (XVIIIe et XIXe siècle)
Dates : Du 9 novembre 2022 au 21 janvier 2023
Lieu : Maison de la culture du Japon à Paris
101 bis, quai Branly
75015 Paris
Horaires : Ouvert du mardi-samedi, de 11h à 19h (dernière entrée dans la salle 18h15, évacuation 15 min avant la fermeture).
Nocturnes les jeudis: 11h-21h (dernière entrée 20h15).
Fermé les jours fériés et pendant les vacances de noël.
ACCÈS
Métro : Bir-Hakeim (ligne 6)
RER : C, Champ de Mars – Tour Eiffel
TARIFS
Tarif plein : 5 euros
Tarif réduit : 3 euros
BILLETTERIE
Non disponible.