Du 15 octobre 2024 au 5 janvier 2025
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L’Institut du monde arabe plonge au cœur de l’œuvre de Mehdi Qotbi, artiste franco-marocain pionnier de la hurufiyya. Sa peinture, imprégnée de calligraphie arabe et nourrie par de riches collaborations littéraires, explore les frontières entre l’Orient et l’Occident. Cette rétrospective met en lumière l’influence de la calligraphie arabe sur sa peinture et les riches collaborations qu’il a nouées avec des écrivains de renom tels que Michel Butor et Aimé Césaire.
Mehdi Qotbi puise son inspiration dans sa culture et son patrimoine, notamment les motifs des zelliges et des tapis de son enfance, ainsi que la beauté mystique de la calligraphie arabe, qu’il réinterprète dans un style moderne et abstrait.
Calligraphies et littératures : Un dialogue en couleurs
Bien que sa peinture s’inscrive dans la tradition riche de la hurufiyya, Qotbi innove en mêlant la langue des poètes à son art, créant ainsi des œuvres où plumes et pinceaux se rencontrent sous le signe de l’amitié. Dans ses livres illustrés, de nombreux écrivains ajoutent leurs mots à son foisonnement de « signes », créant des œuvres collaboratives avec des auteurs tels qu’Yves Bonnefoy, Michel Butor, Aimé Césaire, Andrée Chédid, Jacques Derrida, Édouard Glissant, Léopold Sédar Senghor, Octavio Paz, et Nathalie Sarraute. Qotbi imagine ainsi un dialogue entre les imaginaires et les cultures dans un monde non hiérarchisé. Son alphabet de l’âme proclame une esthétique de l’universel et du discursif, en écho à l’Unesco qui affirme : “La richesse culturelle du monde, c’est sa diversité en dialogue”.
Entre Orient et Occident : Le chemin pictural de Qotbi
L’œuvre de Mehdi Qotbi explore la fluidité culturelle des identités en constante renégociation, soulevant de nombreuses questions et indéterminations. Admirateur de Monet et inspiré par les peintres américains comme Pollock, il a côtoyé le cercle du lettrisme, qu’il trouve incompréhensible. S’éloignant de cette influence, il développe un art distinct qu’il appelle “désécriture”, caractérisé par une graphie étourdissante et musicale. Selon le critique Philippe Dagen, son art “s’offre à la délectation chromatique” mais “se dérobe à l’interprétation critique”.
Commissaire de l’exposition : Nathalie Bondil, directrice du Département du musée et des expositions de l’IMA.
Visuel : Mehdi Qotbi, Labyrinthe de vie, 4e œuvre réalisée, 1969. Gouache sur papier, 30 x 60 cm. Collection de l’artiste.
INFOS PRATIQUES
Exposition à Paris : Rétrospective – Mehdi Qotbi, une vie, une œuvre
Dates : Du 15 octobre 2024 au 5 janvier 2025
Lieu : Institut du monde arabe (IMA)
1 rue des Fossés Saint-Bernard
75005 Paris
HORAIRES
Du mardi au vendredi : de 10h à 18h
Les samedis, dimanches et jours fériés : de 10h à 19h.
ACCÈS
Métro : Jussieu, Cardinal-Lemoine, Sully-Morland
Bus : lignes 24, 63, 67, 86, 87, 89
Station vélib sur l’esplanade de l’Ima
Parking : Maubert-Saint-Germain – 39, bd Saint-Germain 75005
TARIFS
Tarif plein : 8 euros
Tarif réduit : 6 euros
Jeunes 18-26 ans : 4 euros
BILLETTERIE
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