Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
Le musée d’art moderne propose une programmation dense, à dimension internationale, afin de maintenir une actualité permanente. Proposant une vision « ni consacrée ni consensuelle », la programmation contribue à déterminer l’identité du lieu et à assumer cette notion de « décalage », notamment par rapport aux musées nationaux. Cette politique de programmation permet une ouverture à des publics différents (générations, médium,…) et par conséquent un mélange de ces publics : public de l’art moderne, de l’art contemporain, de la vidéo, de la BD par exemple.
A chaque étage du musée correspond un axe de programmation spécifique. L’étage de l’ARC expose la scène contemporaine internationale et française avec des expositions prospectives, individuelles ou collectives de jeunes artistes, ou encore des expositions individuelles d’artistes confirmés.
L’étage historique propose des rétrospectives ou des expositions modernes de grande envergure, qui sont en général des monographies. Il peut aussi accueillir des expositions d’artistes vivants très confirmés.
Enfin, l’étage des collections accueille des événements particuliers, comme par exemple une programmation plus audacieuse consacrée à la peinture ou encore des expositions de donations qui peuvent constituer des évènements au sein des collections.
Un peu d’histoire : Un bâtiment pour deux musées : Les musées d’Art moderne – l’un de la Ville, l’autre de l’Etat – furent créés en 1937, à l’occasion de l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne. Depuis longtemps, la Ville de Paris souhaitait scinder les collections du musée du Petit Palais pour créer un musée d’art moderne, dédié aux courants artistiques du XXe siècle. La même réflexion s’était engagée, par l’Etat, autour du musée du Luxembourg et du Jeu de Paume. Cette réflexion donna naissance au projet conjoint du Palais de Tokyo construit en 1937. L’État y installe le Musée d’art Moderne national en 1947, avant de le transférer au Centre Pompidou en 1977, tandis que la Ville de Paris y crée le Musée d’art moderne en 1961. Un concours d’architecture ouvert en 1934 mis en compétition 128 projets dont ceux de Tony Garnier, Le Corbusier et Robert Mallet-Stevens. Il fut remporté par l’équipe de Jean-Claude Dondel et André Aubert, jeunes architectes épaulés par deux architectes d’expérience, Paul Viard et Marcel Dastugue.