Illusions (conjugales) perdues à la Maison de Balzac

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Du 20 nov. 2024 au 30 mars 2025

Infos pratiques | Avis

Le mariage à l’épreuve : Balzac et ses contemporains revisitent les relations hommes-femmes au XIXe siècle. À travers les œuvres de Balzac et les dessins de ses pairs, l’exposition explore les facettes complexes du mariage à une époque où la condition féminine était bien différente. L’écrivain, précurseur en matière de sensibilité féminine, aborde des sujets tabous comme le désir, la violence conjugale ou les conséquences psychologiques des maladies. Ses réflexions, d’une étonnante modernité, résonnent encore aujourd’hui.


Le mariage d’intérêt, caricature tragique d’une époque

Les dessinateurs satiriques du XIXe siècle, tels que Daumier ou Gavarni, et Balzac dans ses romans, dénoncent avec ironie les mariages arrangés, souvent motivés par des calculs sociaux ou financiers. Ces unions, loin d’apporter le bonheur, se révèlent être des cages dorées où l’amour n’a pas sa place.

La Comédie humaine

La Comédie humaine, une étude des mœurs à travers le prisme de la classification sociale. Balzac, précurseur de la sociologie, dresse un tableau vivant de la société de son temps. En comparant les individus à des espèces animales ou végétales, il met en lumière les stéréotypes et les rôles assignés à chacun. Les célibataires, en particulier, sont au cœur de ces classifications, les femmes étant souvent réduites à des catégories préétablies : les respectables, les femmes de joie et celles qui sont exclues de la société.

Le mariage, un contrat social : les enjeux de pouvoir et d’argent

Au XIXe siècle, le mariage est avant tout une transaction qui permet de consolider les alliances et d’assurer la transmission du patrimoine. Les inégalités sociales, l’éducation différenciée et les calculs financiers sont autant de facteurs qui influencent les choix matrimoniaux. Balzac et les dessinateurs satiriques de l’époque dénoncent les conséquences désastreuses de ces unions où l’amour est souvent étouffé par les conventions sociales.

Les dessous du mariage : de l’humour noir à la réalité crue

Les dessinateurs satiriques du XIXe siècle offrent une vision caricaturale, mais souvent très réaliste, des conflits conjugaux. De l’ennui à la violence, en passant par l’incompréhension, les couples sont représentés dans toute leur complexité. Balzac, quant à lui, dénonce avec lucidité les souffrances infligées aux femmes dans un contexte social dominé par les hommes.

L’adultère, miroir des inégalités : une source inépuisable d’inspiration

Au XIXe siècle, l’adultère, souvent motivé par l’insatisfaction conjugale et les inégalités sociales, est un thème récurrent dans la littérature et les arts visuels. Les hommes, bénéficiant d’une plus grande liberté, se tournent vers les courtisanes, tandis que les femmes, contraintes à la fidélité, sont réduites à l’impuissance. Les lois, fortement discriminatoires, aggravent encore les inégalités entre les sexes.


Commissariat général et scientifique : Yves Gagneux, directeur de la maison de Balzac. Comité scientifique : Céline Duverne, normalienne, docteure en littérature du XIXe siècle et enseignante chercheuse à l’université de Reims-Champagne Ardenne. 
Visuel : Détail, Paris Musées / Maison de Balzac.

 

 

INFOS PRATIQUES

Expo : Illusions (conjugales) perdues

Dates : Du 20 novembre 2024 au 30 mars 2025

Lieu : Maison de Balzac
47, rue Raynouard (entrée par le 49, rue Raynouard)
75016 Paris


HORAIRES

Le musée, son jardin et le salon de thé vous accueillent du mardi au dimanche de 10 h à 18 h sauf les 1er mai, 25 décembre et 1er janvier. Dernière entrée : 17h30.


ACCÈS

Métro : Passy (ligne 6) ou La Muette (ligne 9)
RER C stations Boulainvilliers ou Radio France
Bus : 22, 32, 52, 70, 72
Vélib’ : 4, rue du Ranelagh ; 1, rue de Passy ; 1-3, rue Chernoviz


TARIFS

Plein tarif : 9 euros

Tarif réduit *: 7 euros – Artistes (MDA), demandeurs d’emploi, étudiants.

Gratuité *:
Moins de 18 ans, personnes handicapées et leur accompagnateur, bénéficiaires des minima sociaux, journalistes, membres de l’ICOM.

* sur présentation d’un justificatif.


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