Du 26 novembre 2021 au 20 février 2022
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Le Palais de Tokyo à Paris invite les amateurs d’art contemporain à découvrir sa nouvelle saison, Six Continents ou plus. Cinq expositions mettent en valeur des artistes qui font passer des frontières et redonnent leur puissance d’agir à des idées, des formes, des cultures plus itinérantes qu’enracinées. Au sein d’espaces de conflits, passés et présents, ils et elles réclament l’égalité et l’échange comme principes vitaux. Ces imaginaires artistiques sont ancrés dans un monde qui n’a définitivement plus de centre et multiplient les pôles magnétiques.
Cette fragmentation pourtant n’occulte pas l’histoire, car accompagnant les diasporas et les créolisations, les récits de libération et d’émancipation tout comme ceux de l’histoire violente des spoliations et des corps déplacés se font jour, de manière de plus en plus lucide et audible.
Jonathan Jones enquête sur le devenir des plantes et objets rapportés d’Australie par l’expédition Baudin commanditée par Bonaparte et s’interroge sur la manière dont ces extractions « peuvent se transformer en nouvelles formes (…) de réciprocité et de restitution dans le cadre de la décolonisation ».
Maxwell Alexandre (lauréat de la résidence SAM Art Projects) fait entendre une voix afro-brésilienne dans ses peintures aux narrations superposant les allusions locales et la culture globale et appelle à occuper les territoires du monde de l’art, ces lieux de pouvoirs.
Aïda Bruyère (lauréate du Grand Prix du 64e Salon de Montrouge ) comme le peintre Jay Ramier (Lasco Project) choisissent d’évoquer par la musique et la reconstitution d’espaces de fête (pour l’une le dancehall des boîtes de nuit maliennes, pour l’autre les racines du hip-hop à travers l’héritage Funk), les manières dont les cultures musicales s’hybrident et sont constitutives de l’expression d’un corps social et de l’émancipation d’identités en mouvement.
Si le free jazz accompagne les premiers films de Sarah Maldoror pour raconter la libération décoloniale, c’est surtout la poésie qui est l’outil qui lui permet de franchir les frontières d’un continent à l’autre, entre Europe, Afrique et Caraïbes.
Au-delà de leur poésie singulière, ces artistes portent et partagent des imaginaires non plus nationaux mais bien continentaux, dont le déplacement tectonique est irréversible.
Commissaire invitée Marie-Ann Yemsi
Exposition art contemporain Paris : Carte blanche à Anne Imhof, Natures Mortes
Dates : Du 26 novembre 2021 au 20 février 2022
Palais de Tokyo
13, avenue du Président Wilson
75116 Paris
Horaires : De 10h à 22h, tous les jours sauf le mardi.
Fermeture annuelle le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Fermeture exceptionnelle à 18h le 24 et le 31 décembre.
Métro: ligne 9, Alma Marceau, Iéna
Bus : 32,42,63,72,80,82, 92
RER : C, Pont de l’Alm
Station Vélib’ : 3 av. Montaigne, 2 rue Marceau
Parking : Wilson
Plein tarif : 12 euros
Tarif réduit : 9 euros
Gratuit : – 18 ans