« Mécanhumanimal », un titre bien intriguant pour cette rétrospective d’Enki Bilal… Mécanhumanimal propose la rencontre d’un créateur multimédia et visionnaire avec un lieu exceptionnel et une collection scientifique unique au monde. Un dialogue aussi inattendu qu’évident.
Papyrus, ostraca, peintures, stèles et bas-reliefs en pierre, mobilier de bois, objets en faïence, terre cuite et cuir sont réunis pour illustrer la créativité et l’inspiration des dessinateurs égyptiens. Curieusement, le thème du dessin, tel qu’on peut le voir dans l’art égyptien au temps des pharaons, n’a encore jamais été traité dans une exposition. Cela s’explique sans doute par la difficulté des égyptologues et des historiens d’art occidentaux à reconnaître le statut d’artiste aux créateurs de cette production plus de trois fois millénaire, admirée de tous, mais rarement identifiée comme étant l’oeuvre d’une main reconnue.
Loué par ses contemporains, Dante, Pétrarque et Boccace, admiré par Léonard de Vinci et copié par Michel-Ange, Giotto di Bondone (vers 1267-1337) a été perçu au fil des siècles comme l’auteur d’une révolution picturale sans précédent depuis l’Antiquité. Cette mutation radicale n’est pas seulement d’ordre stylistique, elle s’explique aussi par une attitude différente vis-à-vis du monde sensible que l’artiste entend restituer dans sa diversité et sa réalité tridimensionnelle.
Événement très attendu, l’exposition «Dalou. Le sculpteur de la République» est la première exposition monographique consacrée à Jules Dalou (1838-1902). Elle devrait rendre à l’artiste sa place majeure dans l’extraordinaire mouvement qui porta la sculpture française du XIXe siècle au sommet, à l’égal d’un Rude, d’un Carpeaux ou d’un Rodin. Après une enfance parisienne modeste Dalou débute sa carrière sous le Second Empire. Mais elle est vite interrompue par la guerre de 1870 et la Commune de Paris à laquelle Dalou prend part. Contraint à l’exil, le sculpteur s’installe à Londres où il obtient un vif succès auprès des amateurs anglais. Il rentre en France en 1879, à la faveur de l’amnistie des communards.
État de l’ex-Yougoslavie devenu indépendant en 1991, la Slovénie est encore une province de l’empire austro-hongrois (la Carniole) quand elle commence à s’ouvrir à la modernité à la fin des années 1880. Cette période est aussi celle de l’affirmation d’un fort sentiment d’identité nationale auquel les artistes (peintres, sculpteurs, écrivains, architectes) vont tenter de donner forme. L’émergence d’un courant de peinture original dans ce pays est contemporaine des Sécessions de Munich (1892) et de Vienne (1897). C’est à l’Académie ouverte à Munich en 1891 par le peintre slovène Anton Ažbe que se rencontrèrent les quatre peintres que leur passion commune pour la peinture en plein air fit appeler impressionnistes.
Conçue par La Cinémathèque française, l’exposition Jacques Demy fera rimer ses extraits de films avec des photographies, peintures, dessins ou sculptures créés par l’artiste lui-même et par des artistes dont le réalisateur a revendiqué l’influence (Jean Cocteau, David Hockney, Alexander Calder, Raoul Dufy, Niki de Saint-Phalle). A la fois spectaculaire et intime, l’exposition nous plongera dans un univers coloré et musical !