Pour la première fois, le musée Dapper à Paris réunit des oeuvres traditionnelles d’Afrique subsaharienne et des créations des Caraïbes. Cette exposition constitue une occasion unique de découvrir les résonances qui existent entre mascarades d’Afrique et carnavals des Antilles et de la Guyane.
La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente un ensemble exceptionnel d’objets vaudou africains issus de la collection Anne et Jacques Kerchache, à travers une scénographie conçue par Enzo Mari, l’un des grands maîtres du design italien. Avec près d’une centaine de bocio dont certains appartiennent désormais à d’autres collections privées, Vaudou est la première grande exposition consacrée exclusivement à ces sculptures traditionnelles d’Afrique occidentale.
En 1956, paraît chez Tériade la Bible de Marc Chagall, une suite de 105 planches gravées à l’eau-forte illustrant des épisodes bibliques. Les aléas de l’histoire auront en fait reporté de plus d’un quart de siècle l’achèvement de ce projet, dû originellement à une commande d’Ambroise Vollard. L’exposition retrace ce long processus de création, de 1930 à 1956, depuis la magnifique série de gouaches réalisée par l’artiste, en passant par les différents états de gravure où le motif se précise, jusqu’aux gravures définitives rehaussées à la main. Cette aventure aura des suites remarquables, dont la série des peintures monumentales du Message biblique.
Le musée du quai Branly présente cet hiver un ensemble exceptionnel de 22 masques primitifs du Népal issus de la donation que le collectionneur Marc Petit a faite au musée en 2003. Dans les collines du Népal se trouvent des sociétés tribales, à l’origine ni bouddhistes, ni hindouistes : les plus connues sont les Magar, les Gurung, les Tamang, les Rai, les Limbu. Depuis des siècles, elles utilisaient des masques, pour certains sans doute associés au chamanisme, qui subsiste de nos jours. Visages d’ancêtres, figures de personnages mythiques, démons et bouffons, ces masques sont le reflet de l’imprégnation du chamanisme et des croyances ancestrales dans la vie quotidienne et les rituels de ces sociétés tribales.
Première exposition consacrée en Europe à l’exploration du Taoïsme, elle familiarise le public occidental à un mode de pensée religieuse, philosophique et poétique qui lui est étranger, ainsi qu’à une autre façon de vivre. Avec près de 250 oeuvres très diverses, de la peinture à la sculpture, de la céramique à l’art du bronze ou du textile, l’exposition permet de voir comment le Taoïsme s’est exprimé au fil des siècles à travers ses grands thèmes fondateurs.
Dans le cadre de l’année France-Russie, cette exposition exceptionnelle consacrée à l’art russe ancien offre aux regards l’histoire de la Russie chrétienne, du IXe au XVIIIe siècle. Celle-ci commence avec l’apparition des « Russes » dans l’histoire et avec les rivalités et luttes d’influence entre Latins, Vikings et Byzantins. Puis surviennent les premières conversions dans la Rous’ de Kiev, qui aboutissent au célèbre “baptême” du prince Vladimir en 988. La Rous’ devient alors définitivement chrétienne et reprend le modèle ecclésiastique de Constantinople. L’art chrétien s’épanouit dans la Rous’, à Kiev, à Tchernigov, à Novgorod, à Pskov, à Vladimir, à Souzdal… hésitant alors entre prépondérance byzantine et tentation de l’Occident latin.