Du 13 mars au 26 août 2018
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Mondes tsiganes est une exposition en deux volets qui explorent le rapport de la photographie aux Roms, Manouches, Kalé-Gitans. Perçus comme des éternels errants, comme menaçants et suspects, intrigants et fascinants… de multiples représentations de ces communautés tsiganes traversent l’histoire du médium.
Une histoire photographique, 1860-1980
Ce premier volet de l’exposition révèle la fabrique des images et la création d’un sujet iconique. Les multiples usages de la photographie sont convoqués : ils montrent la construction des stéréotypes dont ces communautés ont souvent été les victimes et documentent des trajectoires et des histoires méconnues.
Photographier les Manouches, les Kalé et les Roms, ceux que les autres, les Gadjé, appellent les Romanichels, les Gitans et les Tsiganes, relève de l’évidence et de l’impossible. Leur présence capte depuis toujours l’attention des artistes et des reporters. À la croisée des routes et aux coins des rues, les photographes ont reproduit à l’infini les préjugés qui s’attachent à ces populations. Citoyens de France ou d’autres pays, ils restent sans cesse perçus comme étrangers.
Par la photographie, journalistes, savants et experts tentèrent de cerner l’identité réputée insaisissable de cette « nation errante ». Les politiques d’État inventèrent d’immenses fichiers d’images conçues pour fixer et contrôler ceux que personne ne voulait accueillir. Ces traces photographiques témoignent toutefois des effets douloureux d’une persécution, encore amplifiée durant les guerres mondiales.
Mais, avec le temps, d’autres regards s’attachent aux multiples trajectoires familiales et aux destins personnels. Loin des clichés et des stéréotypes réducteurs, les images reflètent une rencontre entre un photographe et son sujet. Elles laissent percevoir une autre histoire. Des sujets surgissent, saisis dans leur vie quotidienne, sur différents territoires. Les visages s’imposent au singulier sur les images de leur vie.
Cette exposition révèle la complexité et la variété des regards photographiques et montre la fabrique visuelle qui a contribué à forger l’image des Roms et des Gens du Voyage. Elle interroge ainsi nos sociétés dans leur capacité à vivre avec ceux qui incarnent un éternel ailleurs.
Exposition : Mondes tsiganes – La fabrique des images.
Une histoire photographique, 1860-1980.
Dates : Du 13 mars au 26 août 2018
Lieu : Musée de l’histoire de l’immigration
Palais de la Porte Dorée – 293, avenue Daumesnil
75012 Paris
Métro : Porte Dorée (ligne 8)
Bus : Lignes 46, PC2
Tramway : ligne T3
Horaires : du mardi au vendredi de 10h à 17h30. Samedi et dimanche de 10h à 19h.
Tarif unique : 6 euros
Gratuit -26 ans et 1er dimanche du mois.