Du 23 novembre 2011 au 02 avril 2012
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Le Centre Pompidou de Paris consacre une exposition sans précédent aux liens des arts visuels et de la danse, depuis les années 1900 jusqu’aujourd’hui. L’exposition puise dans la tradition des grandes manifestations transdisciplinaires du Centre Pompidou que son Président, Alain Seban, a voulu réactiver. Sur plus de deux mille mètres carrés sont présentées près de 450 oeuvres : des chefs-d’oeuvre de l’art du XXème siècle, de Matisse à Warhol ; des chorégraphies qui marquèrent des moments clefs d’un siècle de danse, de Nijinski à Merce Cunningham ; et des oeuvres d’artistes contemporains inspirés par la danse, d’Olafur Eliasson à Ange Leccia.
Le titre Danser sa vie est emprunté à la danseuse Isadora Duncan, pionnière de la danse moderne :
« Mon art est précisément un effort pour exprimer en gestes et en mouvements la vérité de mon être. (…) Je n’ai fait que danser ma vie », explique-t-elle dans son ouvrage Ma vie, publié en 1928.
À travers un parcours en trois actes, l’exposition montre la passion de l’art et de la danse pour le corps en mouvement.
La danse comme expression de soi, de Vaslav Nijinski à Matthew Barney
L’invention d’une nouvelle subjectivité est explorée à travers la naissance de la « danse libre » dégagée du ballet classique avec Isadora Duncan. En Allemagne, à l’heure de l’expressionnisme et de la Freikörperkultur (la culture du corps libre), se noue un échange sans précédent entre artistes et danseurs qu’incarnent par exemple la danseuse Mary Wigman, les peintres Ernst Ludwig Kirchner et Emil Nolde. De Vaslav Nijinski à Matthew Barney, de Mary Wigman à Kelly Nipper, l’art contemporain dialogue également avec les chefs-d’oeuvre modernes.
Danse et abstraction, de Loïe Fuller à Nicolas Schöffer
La naissance de l’abstraction est envisagée à travers les inventions de Loïe Fuller, ou par la façon dont Kandinsky, les cubistes, les futuristes, le Bauhaus et les avant-gardes russes s’emparent de la danse. Certains artistes, comme Sophie Taeuber-Arp, pratiquent à la fois danse et arts plastiques. D’autres dialoguent avec des danseurs, comme Kandinsky avec Gret Palucca. Ballets mécaniques notamment avec Oskar Schlemmer, inventions cinétiques et ballets virtuels achèvent cette histoire avec les recherches de Nicolas Schöffer et d’Alwin Nikolais. Cette section présente aussi Movement Microscope, 2001, une oeuvre inédite d’Olafur Eliasson conçue pour l’exposition.
Danse et performance, de Dada à Jérôme Bel
Un dernier volet évoque les liens de la danse avec l’art de la performance, et réciproquement : depuis les premières actions dadaïstes du Cabaret Voltaire jusqu’à l’invention des tasks (gestes empruntés à la vie quotidienne) par la danseuse Anna Halprin, en passant par les happenings d’Allan Kaprow et les recherches du Black Mountain College de Caroline du Nord (états-Unis). Dans les années 1960, Merce Cunningham dialogue avec Jasper Johns, ou encore Andy Warhol. Un ensemble d’oeuvres et de documents évoque le Judson Dance Theater à New York, puis dévoile l’influence sur l’art de la culture populaire du clubbing et de la techno.
OEUVRES LIVE
L’exposition active l’oeuvre Untitled (Go-Go Dancing Platform), 1991 de Felix Gonzalez-Torres et l’installation Instead of allowing some thing to rise up to your face dancing bruce and dan and other things, 2000 de Tino Sehgal pour un danseur. Trisha Brown (avec le soutien du Centre National de la Danse, Paris, et du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris) réactive l’oeuvre Planes datant de 1968 (10 séances). De jeunes artistes contemporains donnent également à voir la danse en live. Davide Balula réalise Mechanical Clock for 60 dancers, une performance qui prend la forme d’une horloge mécanique où 60 danseurs incarnent littéralement le passage du temps (1 séance). Alex Cecchetti réalise pour le Centre Pompidou The Conversation of the Arrows, 2011 qui réunit cinq danseurs dans un chassé-croisé d’exercices ludiques laissant la place à l’improvisation.
Exposition : Danser sa vie – Danse et Arts visuels aux 20e et 21e siècles
Dates : Du 23 novembre 2011 au 02 avril 2012
Lieu : Centre Pompidou
19 rue Beaubourg
75004 Paris
Métro : Rambuteau (ligne 11), Hôtel de Ville (lignes 1, 11), Châtelet (lignes 4, 7, 11, 14)
Bus : lignes 21, 29, 38, 47, 58, 69, 70, 72, 74, 75, 76, 81, 85, 96
RER : Châtelet-Les Halles (RER A, B, D)
Parking : Parc autos payant : entrée par la rue Beaubourg et par la voie souterraine des Halles.
Horaires : Exposition ouverte tous les jours de 11h à 21h,sauf le mardi.
Plein tarif : 12 à 10 euros, selon période
Tarif réduit * : 9 à 8 euros, selon période
Gratuit : Pour les adhérentsdu Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel) et les moins de 26 ans.