Du 21 mars au 14 septembre 2025
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Pionnier du néo-impressionnisme et figure engagée dans les milieux anarchistes et libertaires, Maximilien Luce (1858-1941) a profondément marqué son époque. Artiste sensible aux transformations sociales et industrielles de son temps, il a su capturer avec une singularité unique les paysages urbains et ruraux ainsi que la condition humaine. Le musée de Montmartre, lieu où Luce a vécu entre 1887 et 1900, consacre une rétrospective à ce peintre majeur du néo-impressionnisme, la première à Paris depuis 1983. Cette exposition met en lumière l’œuvre de cet artiste souvent méconnu du grand public, tout en réaffirmant son importance dans l’histoire de l’art.
Peindre l’humain, saisir le paysage
L’œuvre de Maximilien Luce est profondément marquée par deux éléments essentiels : son humanisme et sa fascination pour le paysage. Tout au long de sa carrière, il a su saisir la lumière et les couleurs pour révéler la beauté des paysages urbains et ruraux, tout en conservant une sensibilité sociale aiguë. L’exposition « Maximilien Luce, l’instinct du paysage » au musée de Montmartre met en lumière cette importance du paysage dans son œuvre. Le visiteur est invité à un parcours rétrospectif qui retrace la vie de l’artiste entre ses deux lieux de vie principaux : Paris et Rolleboise. L’exposition suit les pérégrinations de Luce depuis Montmartre, où il a vécu de 1887 à 1900, à travers les rues animées de Paris, mais aussi lors de ses voyages, de Saint-Tropez au Pays Noir de Charleroi, en passant par les Pays-Bas, la Normandie et Londres.
Un artiste engagé entre deux siècles
Maximilien Luce, figure emblématique d’une génération tiraillée entre les fastes de la Belle Époque et les troubles sociaux, a été profondément marqué par les progrès techniques et les tragédies de la Première Guerre mondiale. Témoin de la Commune de Paris dès l’âge de 13 ans, il a traversé trois guerres et s’est engagé dans de nombreux combats sociaux, notamment contre l’exploitation des enfants, la colonisation, et en faveur des droits des ouvriers. Parallèlement à cet engagement, Luce a participé à l’effervescence artistique de son époque. Dès 1887, il rejoint le mouvement néo-impressionniste aux côtés de Seurat, Signac, Pissarro et Cross, et contribue à défendre la liberté artistique au sein de la Société des Artistes Indépendants, dont il deviendra plus tard vice-président puis président.
Une vie d’art, entre engagement et expérimentation
En 65 ans de carrière prolifique, Maximilien Luce a créé près de 4 000 peintures et autant de dessins et d’estampes, témoignant des événements marquants de son époque : inondations, mobilisation, travaux urbains, cirques, etc. Son œuvre oscille entre des scènes idéalisées de baignades et des représentations réalistes des chantiers parisiens ou des usines belges, symboles de l’ère industrielle. La ville, les usines et la nature sont pour lui un terrain d’expérimentation artistique. Jouant avec la lumière, les perspectives et les couleurs, il transfigure le paysage, notamment à travers des scènes crépusculaires et des effets climatiques qui métamorphosent les centres urbains et les foules qui les animent.
La nature sublimée, un hommage du Musée de Montmartre
Cette rétrospective met en lumière le talent de paysagiste de Luce, qui admirait Poussin et Corot, et dont l’amour de la nature s’exprime pleinement dans les paysages de Rolleboise, où il s’est retiré avant sa mort en 1941. L’exposition vise à réaffirmer l’importance de ce peintre néo-impressionniste, dont le lien avec Montmartre, où il a vécu rue Cortot, est essentiel à son parcours artistique. Le Musée de Montmartre, qu’il a si souvent représenté dans ses paysages, lui rend ainsi hommage, 125 ans après son départ de ce lieu emblématique.
Commissaires de l’exposition : Jeanne Paquet, responsable du musée de l’Hôtel-Dieu de Mantes-la-Jolie. Alice S. Legé, docteure en histoire de l’art, responsable de la conservation du musée de Montmartre.
Visuel : Détail, Maximilien Luce -La Seine à Herblay, 1890. Huile sur toile © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt.
INFOS PRATIQUES
Expo : Maximilien Luce, l’instinct du paysage
Dates : Du 21 mars au 14 septembre 2025
Lieu : Musée de Montmartre – Jardins Renoir
12 rue Cortot
75018 Paris
HORAIRES
Ouvert du mercredi au dimanche de 11h à 18h.
La librairie-boutique est ouverte aux horaires du Musée, y compris le dimanche et les jours fériés. Le Café Renoir est ouvert du mercredi au dimanche de 11h30 à 17h.
ACCÈS
Métro : Lamarck-Caulaincourt (ligne 12), Métro Anvers (ligne 2) puis funiculaire de Montmartre, Pigalle (ligne 2) puis Montmartrobus arrêt Saules-Cortot.
TARIFS
Plein tarif : 15 euros
Etudiants (18-25 ans) : 10 euros
Jeunes (10-17 ans) : 8 euros
Enfants (moins de 10 ans) : gratuit
BILLETTERIE
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